Verset n°7: Mythe fondateur.

La neige tombait depuis deja trois jours sur la grande place de geffen. Les marchands qui d'habitudes envahissaient la place etaient partis, chassés par le froid terrible qui regnait alors. Seule, desemparée, une petite fille errait sur les trottoirs deserts. Grelottante sous ses vetements en loques, elle semblait tout le temps perdue, le regard errant, l'oeil morne parcourant les etendues de pavés nus. C'etait une petite blonde aux yeux trés bleus, une trés jolie jeune fille, a qui l'on aurait donné pas plus de 14 ans. Personne ne savait ou elle vivait, ni ne connaissait ses parents. L'enfant refusait toute charité et preferait rester seule dans la rue. Elle tentait vainement de subsister en volant quelques menus objets. Mais depuis longtemps, elle essayait de revendre a tous les gens qu'elle croisait un sac de brocolis d'aspect peu ragoutant. Nul ne savait d'ou elle tenait cette reserve de brocolis, mais il etait de notorieté publique qu'elle n'avait jamais reussi a en vendre un seul. La petite fille vivotait donc seule et abandonné dans cette grande ville peuplée de sorciers.

Il vint un jour de fevrier ou la blondinette n'avait absolument trouvé rien a manger. Son ventre criait famine, elle etait desesperée. S'asseyant prés de la tour de geffen, elle se mit a observer mollement les oiseaux dans le ciel. Soudain, elle sentit un regard posé sur elle. elle se retourna vivement et se trouva face a face avec une vieille loqu un sorcier dans la force de l'age qui la regardait fixement. Ils se devisagerent un instant puis le sorcier se mit soudain a paniquer, et disparut soudainement. La petite marchande fut intriguée, les sorciers etaient puissants certs, mais jamais l'un deux n'avait ainsi disparu. Elle observa plus attentivement autour d'elle et apercut alors le magicien, quelques metres plus loin caché derriere un tonneau. Ce dernier l'observeit toujours. Fermement decidé a lui demander des explications, elle se dirigea d'un pas decidé vers le tonneau. Le mage s'echappa alors dans une petite ruelle, ou la jeune fille n'osa pas le poursuivre. Elle decida alors de continuer son chemein. Au bout de quelques metres, elle sentit a nouveau le meme regard posé sur elle. Elle se retourna vivement, mais ne put apercevoir que l'ombre d'un grand chapeau qui s'evaporait derriere un mur. Cela se reproduit plusieurs fois, de la meme maniere: elle se retournait, et soudain, un tonneau tombait brusquement, une porte de bar claquait, des bruits de pas furtifs s'eloignaient. Soudain elle s'arreta et cria:

-" BON VOUS ARRETEZ MAINTENANT!!!VOUS ME FAITES PEUR A MOI!!!"
La rue etait deserte, mais la jeune fille savait qu'il etait la.
-"BAH OUI HEIN!!!!!MOI JE VEUX VOUS VOIR D'ABORD!!!!"
Le sorcier sortit tout penaud de sa cachette. La marchande de brocolis l'approcha.
"-Bon qu'est ce que vous me voulez?"
L'homme n'osait pas repondre, il se tenait crispé sur son baton.
"-Moi de toute facon, je n'ai que des brocolis a vendre alors...."
Elle ouvrit alors le sac de brocolis devant le sorcier. Celui ci se pencha dessus, et un large sourire se dessina sur son visage. Il hocha la tete.
Le visage de la jeune fille rayonnait.
"-C'est vrai, vous voulez mes brocolis?"

La jeune fille tendit le sac au sorcier et celui ci sortit quelques zennys pour la payer. Lorsque l'echange fut fait, la vendeuse annonca:
"Merci Ô grand sorcier. Ces brocolis me tenaient prisonnière d'un sort ancestral qui pesait sur moi. En verité je suis une fée, et pour te prouver ma gratitude, je vais t'accorder un voeux, choisis bien !!"
Le mage était aux anges. Il observa la fée avec convoitise, ses yeux petillaient d'une lueur etrange. Il lui glissa son voeux a l'oreille et celle devint rouge jusqu'aux oreilles, mais elle était obligée d'accepter....

"Oh bah dis donc....la chambre du 5eme....C'est le bordel la dedans hein..."
La femme du ménage du Péco Fringuant discutait avec une de ses collègues.
"-Ah bon? Bah pourquoi ca?
-Bah c'est un petit couple, un vieux sorcier et une petite blonde qui se sont pointés y'a deux jours, ils fumaient un drôle de truc, on aurait dit des brocolis...
-Des brocolis?
-Bein ouais, ils arrêtaient pas de rire pour un rien d'ailleurs, c'était vraiment affligeant... Ils ont pris la chambre et depuis... ça n'arrête plus...
- Ca?
-Ouep.... ça...."
Les deux commères rougirent, genées en entendant le grincement caractéristique du lit de la chambre du 5eme...